Les tribulations d'un breton sur l'île Bourbon

Lorsque l'on monte au volcan du Piton de la Fournaise, il est un site remarquable à ne manquer sous aucun prétexte : le belvédère de la rivière des remparts. De ce balcon, on découvre une impressionnante saignée dans la montagne formée par l'effondrement du volcan il y a plusieurs centaines de milliers d'années. En son lit, coule une rivière ... Cette vallée est donc bordée de falaises atteignant les 1000m de hauteur!

Et ce week-end, j'ai décidé de descendre, de plonger dans les abimes de cette rivière : 1 300m de dénivelé pour atteindre l'ilet de Roche Plate.

Au point de départ du sentier, le nombre de véhicules sur le parking... à savoir deux... laisse présager une randonnée hors du temps, loin du monde... ce qui se confirmera tout au long de ces deux journées.

A mes pieds, la rivière des remparts s'offre à mes yeux...

La première descente, très raide, m'amène rapidemment dans le lit de la rivière où le silence est d'or... seulement troublé quelques instants par le chant d'un oiseau ou le buit d'une cascade au lointain. En quelques minutes, les nuages prennent déjà possession des lieux ... les crêtes disparaissent sous un épaisse chape blanche qui gagne en intensité au fil de la descente... L'atmosphère devient feutrée... iréelle...

Un rat... Deux grenouilles... De nombreux tec-tec, oiseaux endémiques, fidèles compagnons du randonneur qui virevoltent de branche en branche... Et puis, le magistal papangue, le seul rapace de l'île.. qui plane et transperse l'onctuosité des nuages en lancant son sifflement strident...

La végétation est abondante... De milliers de pieds de goyaviers qui livrent leurs derniers fruits... Sensation acidulée... Des fleurs blanches, oranges, roses... Le sentier longe parfois des gorges très profondes qui se révèlent entre 2 arbustes... où l'on peut alors observer d'amusantes curiosités géologiques... arches, empilements impropables...

La dernière portion qui mène à l'ilet est encore plus onirique... Une sorte d'allée délimitée par de gros blocs de basalte.. de part et d'autre, des pins et des aloes à profusion.... Je me prépare à ce qu'un elfe surgisse d'un instant à l'autre..

Enfin, me voilà à Roche-Plate... Un ilet hors-du-temps... où seules des âmes éprises d'authenticité vivent et accueillent la poignée de randonneurs... Quelques cases en bois, une piste qui désormais relie le hameau à St Joseph... Avant les années 70, ces terres fertiles n'étaient accessibles qu'à pied...point de médecins, d'écoles évidemment... L'ilet fut même déserté en 1965 suite à un éboulement monumental de plusieurs millons de m3 de roches ...

Nuit en gite.. et rien de tel qu'un bon repas créole pour recharger les batteries : soupe au maïs, carry poulet,riz, grains et compote de chouchous... Du rhum arrangé orange/café grillé... un premier verre pour digérer, un second pour bien dormir!

A petit matin, en poussant le volet, le spectacle est au rendez-vous!! La couverture nuageuse s'est estompée pour laisser place à un ciel bleu azur.  La vue est saisissante! Les remparts s'élèvent à plus de 800m au-dessus de ma tête. Le soleil naissant illumine progressivement les falaises... Instantané... magique...

Sur le chemin du retour, le soleil qui monte, baigne désormais la vallée... Jeux d'ombre et de lumière... Les couleurs jaillissent, les oiseaux s'esclaffent... Le décor est sublimé par rapport à la veille!

Au fur et à mesure que la pente s'accentue, le pas ralentit, le souffle s'accélère... Je me retourne régulièrement pour voir le chemin parcouru... Et je me sens si petit... si vivant!

Il eut été dommage de ne pas vivre cette marche sans le soleil! Une belle parenthèse, dépaysante et grandiose!

Nota bene : la dernière montée, une paroi verticale de 400m, m'a vite rappelé la théorie sur la gravité d'Isaac Newton!

L'été austral ... La saison des pluies est là! Et depuis mon arrivée, elle n'a jamais aussi bien porté son nom que cette année!

Des trombes d'eau s'abattent sur ce sol volcanique... les ravines et le radiers débordent...

La nature est exhubérante et d'un vert intense!

En attendant le retour aux grandes randonnées quand le temps sera plus clément, petite escapade dans le Sud Sauvage qui recèle de joyaux naturels!

Petite pause à la marine Langevin : un site naturel remarquable où d'anciennes coulées de lave se sont brutalement arrêtées au contact de l'océan. Falaises abruptes et gouffres découpent la côte! La mer immuable et puissante s'écrase contre la roche ciselée dans un spectacle qui ne lasse jamais... Le noir basaltique contraste avec le bleu de l'océan et du ciel, avec le blanc étincellant de l'écume...

Mes pas m'ont ensuite mené sur le sentier côtier du Cap Jaune. Une véritable curiosité géologique! La balade serpente gentillement entre blocs de roche, herbes rases et plantes grasses pour mener au lieu-dit. Chemain faisant, je croise un endormi anorexique peu enclin à la discussion et continue donc ma route. Et soudain au détour d'un virage, entre des branches d'arbres, j'aperçois le fameux Cap Jaune. Un sentier très raide descend alors au pied de cette falaise suprenante et incroyablement belle ... Sur toute sa hauteur se déclinent les nuances du jaune : bouton d'or, poussin, ocre, safran... La roche semble avoir été moulée et pétrie par un main de géant!

Les pailles en queue virevoltent dans ce décor hollywoodien... Les vagues caressent la roche... Et moi, je casse la croûte!

Sur les murs des villes, des lieux publics...

Sur les murs d'un gymnase, d'une tribune de stade...

Sur les ouvrages d'art, les viaducs, les piles d'un pont, les parois d'un tunnel... 

Sur les immeubles d'habitation ou sur les anciennes cases créoles...

Au cirque de Cilaos, au pied des Trois Salazes...

Et sur les transports en commun...

Au coeur d'une prison...

Le Gouzou est là!

Où le mur est vierge et liberté d'expression, le Gouzou est là!

Depuis le milieu des années 1990, un étrange petit bonhomme est apparu et se balade sur les murs et les panneaux de l'île de la Réunion. Rond et beige, il se nomme le Gouzou. Son inventeur : Jace, un grapheur originaire du ... Havre. D'abord dans la clandestinité, les oeuvres de Jace ont rapidement rencontré un succès auprès des réunionnais. Certains d'ailleurs n'hésitent pas à partir à la chasse aux Gouzous!! Très souvent humoristiques, les graphes de l'artiste prennent parfois des accents politiques, des contours polémiques, des nuances poétiques... A découvrir au fil des pérégrinations!

De bon matin, direction les pentes du massif de la Fournaise, pour une randonnée en boucle : destination le piton de l'Eau puis les remparts de la rivière de l'Est! Le piton de l'Eau est le seul lac volcanique de la Réunion qui a rempli un ancien cratère inactif.

Le soleil est au beau fixe. J'apprécie à juste titre la relative fraîcheur (21° degrés) qui ne sera très vite qu'un lointain souvenir... Au loin des chiens courent dans une prairie... des colosses... entre chiens et loups... J'hâte le pas et emprunte le chemin qui longe la piste forestière. Le sentier serpente dans une nature qui oscille entre roches volcaniques, scories, bruyères et arbustes... des plaques ocre, jaune, orange ou brune composent la palette de couleurs... Le sentier monte et descend au gré du relief... Au loin, le piton de Neiges se dresse dans le ciel bleu...

Pas une âme qui vive... Le silence règne seulement interrompu par le crépitement des ailes des grandes libellules qui s'envolent au bruit de mes pas. Elles volent dans un ballet féerique allant se réfugier à l'ombre d'un bloc rocheux ou d'un arbre... Mais elles ne sont pas les seules à danser. Le calme est aussi parfois rompu par la valse des hélicoptères qui passent à quelques dizaines de mètres au-dessus de ma tête.

Au bout d'une heure, je traverse quelques prairies à l'herbe rase, clairsemées de vieux tamarins. De beaux endroits sauvages qui invitent au bivouac, à de longues soirées autour d'un feu à refaire le monde...

A l'embranchement qui amène au piton de l'Eau, je m'aperçois que les nuages ont déjà pris position sur le versant Est. De gros cumulus gris en contrebas, signes annonciateurs d'ondées certaines... Je décide donc de piquer directement vers les remparts de la rivière de l'Est toujours très dégagés. La montée est plus rude, la chaleur écrasante... Heureusement, les efforts sont récompensés par des points de vue extraordinaires et vertigineux! Des remparts, on domine la magnifique vallée du fond la rivière, on contemple l'imposant volcan, on admire la plaine des sables et son panel de couleurs rouges... Un demi-tour sur soi-même, et une bonne partie de la Réunion s'offre à nos yeux : piton des Neiges, plaine des Palmistes, sommets de l'Est...

Seul bémol à cette superbe randonnée, des moucherons omniprésents sur le chemin longeant les remparts...

Des moucherons par millions,

Des moucherons qui tournent en rond...

Des moucherons sur mon veston...

Une très belle randonnée, sportive, aux environnements variés,immenses et grandioses. Un jour, je retournerai jusqu'au lac... car sur les chemins du piton de l'Eau, j'ai retrouvé ma plume!

Petite randonnée, à l'écart des sentiers battus, au pied du piton de la Fournaise... Anciens cratères de type explosif, pitons arrondis et différents univers jalonneront la balade.

Grand ciel bleu... Le chemin serpente tout d'abord dans une forêt de petits conifères qui me rappelle certains paysages Corses ou des Alpes du Sud. La montée est très agréable... comme les odeurs du monde végétal.

Par moment la végétation s'épaissit et le soleil joue alors à cache-cache avec les branches ... Des puits de lumière viennent allumer les plantes d'un vert étincellant sur le tapis sombre.

Les oiseaux et les papillons accompagnent les pas du randonneur... et puis soudain, au détour d'un virage, un champ de "marguerites" comme dirait Fernandel. Le paysage est bien champètre, beau et apaisant! Les vaches tutoient les nuages et le décor... la perfection!

Au point culminant de la rando, un rocher en forme de trône invite à la contemplation...

Panorama à 180° sur le nord de l'île et le massif du piton de neiges : le Dimitile, le cirque de Cilaos, le Grand Bénare, le sommet du piton des neiges, la forêt de Bélouve... la plaine des Cafres au premier plan où paissent les troupeaux... Cadre majestueux pour une pause gourmande!

Un chemin chargé d'histoire... et aux connotations sportives...

Voie pavée tracée au sommet des falaises de basalte se jetant dans la mer, elle permit de relier la capitale Saint Denis à la commune de la Possession au début du 18ème siècle

Carrefour stratégique lors de la guerre opposant les Français et les Anglais en 1810, elle demeura très fréquentée jusqu'à la construction d'une première route du littoral.

Aujourd'hui, elle est synonyme des ultimes kilomètres de la Diagonale des Fous, véritable calvaire de pierres et de soleil pour gagner le stade la victoire...

Chaussures de trail aux pieds, gourde d'eau dans le sac, je me lance à la découverte de ce chemin par un bel après-midi d'hiver.

La première montée est abrupte... très abrupte... Le brouhaha des voitures défilant sur le route du littoral est assourdissant. Heureusement, une fois sur le plateau, ce bruit s'estompe et laisse place aux chants des oiseaux. La vue est dégagée à droite, l'océan bleu à perte de vue... A gauche, une belle nature composée de plantes et d'arbustes sur les contreforts du Colorado...

De belles lignes droites entre les lacets menant aux ravines traversées... Se présente alors une rude descente... toujours suivie d'une montée tout aussi exigente!!

Chemin propice aux entorses, la vigilance est de mise à chaque foulée tant les pavés sont irréguliers et grossiers!!!

Une petite pause nature insoupçonnée à quelques mètres de la route du littoral....

Mariage des hautes cimes et des pluies tropicales, naissent des cascades qui chutent, chantent et rebondissent!

Elles se gonflent en été...

bombent le torse et s'enorgeuillisent après un cyclone ...

et font leur régime en hiver quitte à s'éclipser quelques mois pour les plus discrètes...

Fil blanc dans un écrin de verdure... parenthèse enchantée... elles rivalisent d'attributs pour ravir nos pupilles!

Dans l'Est de l'île bourbon, nouvelle curiosité, nouvelle halte...

Niché à 500m d'altitude, entre d'impressionnants remparts verdoyants, une étendue d'eau semble prisonnière des roches. Lieu insolite où la température y est tempérée : un coin agréable et prisé par les Réunionnais pour le fameux pique-nique familial du week-end!

Le Grand Etang constitue le plus important plan d'eau de la Réunion... enfin après la saison des pluies... car il arrive que son niveau soit pratiquement à sec au coeur de l'hiver austral!

La randonnée est agréable, plane mais vite boueuse en cas de pluies!!! Les bonnes bottes en caoutchouc ne seraient parfois pas inutiles en cas d'expédition après une belle dépression que la région sait nous offrir! Au fond de cet ancien cirque rempli par les laves millénaires du piton des Neiges, des cascades jaillissent et rebondissent des falaises vertigineuses. La cascade du bras d'Annette est la plus jolie et lorsque le soleil est de la partie, les arcs-en-ciel sont légion.

Le seul bémol la présence d'une ligne à très haute tension qui traverse ce cadre idyllique... mais en choisissant bien son sens de rotation de l'étang, on ne la voit "presque" pas... Toujours pendre à gauche!

Il y a des lieux où la nature règne, où l'homme n'a pas sa place.

Le Grand Brûlé en fait partie. Déversoir naturel du volcan, entre le rempart du Tremblet et celui de Bois-Blanc, cet endroit est le passage obligé des dernières coulées de lave. Plus ou moins brunes suivant les dates des éruptions, les coulées me font pourtant penser à d'immenses pistes ... de ski!

Le long du rivage, la végétation reprend très rapidement son essor... quelques lichens puis des herbes folles... des arbustes puis des arbres fruitiers... En quelques années, un tapis vert recouvre le basalte noir!

Des sentiers sillonnent cette terre sauvage et mènent parfois à des criques paradisiaques... Il faut oser descendre cette pente abrupte... encore quelques mètres d'efforts pour découvrir une plage recouverte de paillettes d'or. Une merveille des éléments coincée entre deux impressionnantes coulées! ça brille entre mes doigts... tandis que les vagues viennent lécher mes pieds.

Du bleu, du vert, du noir, de l'anthracite, quelques teintes de rouges... jeux de contraste et d'harmonie...

Instants onoriques...

S'il devait n'en rester qu'une... elle serait là. La reine des randonnées! Un grand classique qui offre des paysages incontournables et majestueux...

Dès potron-minet, il faut prendre la route. Emprunter la départementale qui mène au Maïdo, serpenter dans les champs de cannes à sucre. De nombreux virages et des pourcentages plus tard, la bande d'asphalte traverse une forêt de tamarin qui sur les dernières pentes laisse place à  une lande d'altitude.

Le Maïdo et ses 2 200m : point de départ de la randonnée. La clarté est bonne même si le soleil ne brille pas encore. Il se cache à l'Est derrière l'immense rempart constitué par le cirque de Mafate.

Le chemin sillonne cette lande composée de bruyères et d'ajoncs, toujours à flanc de rempart... et ce jusqu'au sommet du Grand Bénare, deuxième sommet de l'île, culminant à 2 898m. Point d'arrivée visible depuis le départ... Chose encourageante... ou pas suivant l'état de forme du moment!

Ainsi, à notre gauche, le cirque de Mafate dans son intégralité avec ses pitons, ses rivières accidentées, ses plateaux, ses chutes d'eau.... bref, dans son univers chaotique qui le caractérise tant! En toile de fond, la masse sombre du piton des neiges, le toit de l'île...

A notre droite, une grande partie de la cote Ouest. La planèze descend progressivement jusqu'au littoral. Les villes cotières se distinguent, nuance blanche entre le vert intense de la végétation et l'azur de la mer... A l'horizon, à perte de vue, le grand bleu!!!

Au fil des minutes et du lever du soleil, les paysages vont se transformer! Jeu d'ombre et de lumières démesuré...

Le soleil timide puis féroce va apporter à chaque détail sa dimension! Spectacle saisissant qui culminera en apothéose au sommet du Grand Bénare!

Ici, sur la crète, le panorama est exceptionnel... Vision à 360°...  A nos pieds, le cirque de Mafate, le cirque de Cilaos si minéral et vertigineux, le col du Taïbit qui les sépare... A quelques battements d'ailes, le piton des Neiges, imposant et majestueux... Au loin, le volcan, le piton de la Fournaise qui émerge comme par magie d'une couverture nuageuse....

Instants sublimes, hors du temps....

Durant l'été austral, trombes d'eau riment aussi avec fruits à gogo!

Toutes les couleurs sont au rendez-vous! Les textures et... les saveurs aussi!! sucrées, acides... parfois amères... les papilles sont en ébullition!

Litchis pour ouvrir le bal des festivités... puis mangues, pitayas, fruits de la passion, papayes, longanis, ananas viennent remplir les coupes de fruits!

Un véritable régal !!! A consommer sans modération!

Quand la chaleur des tropiques, humide et écrasante, se fait trop suffocante...

Que la torpeur s'immisce...

Rien de mieux qu'un bon bain au lagon pour un bol de fraîcheur!

C'est un pays qui ressemble à la Savoie, au Beaufortain.

Il y a des vaches, des montagnes, tout plein de fleurs...

Et c'est joli!

Et pourtant, nous voilà à la Plaine des Cafres par un beau dimanche ensoleillé. Direction le plateau de Kerveguen... à la consonance plutôt bretonne je l'avoue!

Cette "plaine", à plus de 1000m d'altitude, fait la transition entre le massif du piton de la Fournaise, au sud, et celui du piton des Neiges, au centre de l'île. Le décor est fort dépaysant... champêtre et montagnard... difficile de se croire sur l'île de la Réunion avec ces prairies verdoyantes, ces vaches qui paissent en paix.

Le fond de l'air est frais, la température oscillant entre 20 et 25°C... condition idéale pour la randonnée. La montée vers le plateau de Kerveguen est très progressive, les paysages étendus et grandioses avec le piton des Neiges toujours en point de mire...

Les paturages vont bientôt s'effacer pour laisser place à une végétation unique ... composée de magnifiques bruyères multicolores, d'arômes, d'ajoncs, de buissons épineux. Nous en prenons plein les mirettes!

Des nappes de nuages s'accrochent aux pitons.... les kilomètres, comme les heures de marche, s'accumulent! En arrivant sur une crête, le regard ne peut que plonger vers le cirque de Grand Bassin. Visions vertigineuses... 900m plus bas, les cases ne ressemblent qu'à des grains de sable!

Encore une petite heure et nous arrivons au point culminant de la randonnée (1990m) baigné désormais dans une mer de nuages ... Collation, ti-punch et c'est reparti pour une descente raide et chaotique en plein coeur de la forêt tropicale de Bébour! Végétation encore si différente : dense, impénétrable, silencieuse... Mes genoux me rappellent assez vite qu'ils existent.... ça grince, ça coince... la marche devient laborieuse entre les raçines, les roches glissantes et les flaques d'eau... Après de longs efforts, une récompense avec un superbe vue du col de Bébour sur un plateau boisé...

Une petite barre et ça repart pour ... un "formidable" raidillon qui nous mènera 250m plus haut au Piton de la Plaine des Cafres! Les cuisses se réveillent elles-aussi!!! ça brule! Petite montée d'acide lactique...

Enfin, nous retrouvons les bruyères, les herbes vertes et le chemin vicinal qui nous ramène à la voiture. Le jour décline... la plaine est baignée d'une atmosphère brumeuse et mystique. Et c'est joli!